LEOPOLDO TARTARINI & LA NAISSANCE DE ITALJET
Après la guerre, Leopoldo entreprit des études d'architecture à Florence, mais le destin en décida autrement. La mort de son père, des suites de blessures subies lors d'une course, le ramena à Bologne, au monde de la moto, et finalement sur la voie qui allait marquer sa vie.
De ce mélange de talent, de tragédie, de créativité et de passion irrésistible,
Et aujourd'hui, des décennies plus tard,
LA PREMIÈRE GRANDE VICTOIRE
Au début des années 1950, Milan–Tarente C'était plus qu'une course, c'était une légende. Chaque motard italien rêvait de la remporter, et Leopoldo Tartarini ne faisait pas exception. S'appuyant sur tout ce qu'il avait appris de son père, il participa à l'édition 1952 avec un side-car qu'il avait construit lui-même.
Sur la ligne de départ, ses concurrents se moquèrent de lui. Sa machine paraissait atypique, improvisée, voire inadaptée à une épreuve aussi éprouvante. Mais Tartarini possédait bien plus que les apparences : de l’ingéniosité, de la détermination et une compréhension instinctive du fonctionnement, de la respiration et de la résistance d’une moto.
Chevauchant aux côtés de son partenaire de confiance Sergio CalzaLe jeune Tartarini a stupéfié tout le peloton. Pour sa toute première course officielle de moto, il n'a pas seulement franchi la ligne d'arrivée, il a… a remporté sa catégorie, battant des pilotes bien plus expérimentés et disposant de machines bien plus prestigieuses.
Ce fut un moment qui marqua le véritable début de l'aventure, révélant l'esprit qui, un jour, définirait
UNE NATION SUR DEUX ROUES
Ce furent les années du renouveau économique italien, une époque où le pays se reconstruisait, rêvait et aspirait à la liberté. Pour toute une génération, le symbole de cette liberté fut la moto. Non pas une grosse machine puissante, mais la modeste. 125 cm³ ou 175 cm³: abordable, pratique et capable de transformer le quotidien.
En semaine, ces motos légères transportaient les jeunes Italiens au travail. Le dimanche, ces mêmes motos s'alignaient sur les pistes des courses locales, transformant des motards ordinaires en héros locaux. La moto n'était pas qu'un simple moyen de transport : elle était synonyme d'identité, de mobilité et d'un monde de possibilités.
Avec autant de personnes vivant leur vie sur ces machines légères, il était tout à fait naturel que cette passion se transforme en une grande culture sportive nationale, un mouvement célébrant à la fois les motos et les pilotes qui les repoussaient à leurs limites.
L'ASCENSION D'UN CHAMPION
En 1953, MotoGiro d'Italia a été créé à Bologne par le journal StadeLeopoldo Tartarini, désormais pleinement investi dans la compétition, participa à l'épreuve sur une Benelli 125 qu'il avait préparée lui-même.
Cette victoire avait une saveur particulière car elle avait eu lieu dans sa ville natale. Quelques semaines plus tard seulement, il reprenait la compétition pour le titre de champion. Milan–Tarente, pilotant une fois de plus une Benelli 125 officielle. Il a remporté une nouvelle victoire de catégorie, confirmant son statut d'étoile montante de Bologne.
La ville avait désormais un coureur dont elle pouvait être fière.
RÉUSSITE SUR LES PISTES ET DANS LES AFFAIRES
En dehors des compétitions, Tartarini a renforcé ses liens commerciaux avec Benelli en ouvrant la concession officielle Benelli de Bologne, à Porta Mazzini. Sa présence sur les circuits est restée tout aussi forte. Lors de la deuxième édition du Giro d'Italia, il a de nouveau piloté la Benelli 125, remportant sa catégorie et terminant deuxième au classement général. Ces résultats ont fait de lui l'un des pilotes les plus reconnus et admirés d'Italie.
Lors du Milan-Tarente suivant, il vécut une tout autre expérience. Pour la première fois, des problèmes mécaniques le contraignirent à l'abandon dès les premières étapes. Ce fut un rappel que même les meilleurs pilotes et les meilleures machines connaissent des moments où leur détermination est mise à rude épreuve.
LES ANNÉES DUCATI ET UN TOURNANT
En 1955, au sommet de sa gloire, Tartarini franchit une étape majeure dans sa carrière en devenant pilote officiel et capitaine de l'équipe Ducati. Pour un pilote originaire de Bologne, rejoindre Ducati était un rêve devenu réalité. L'usine lui confia les meilleures machines développées par son département compétition, et les attentes étaient immenses.
Il participa au MotoGiro d'Italia au guidon de la Ducati 100, plus connue sous le nom de « Marianna ». Alors qu'il menait le classement provisoire lors de la septième étape, un accident le contraignit à l'abandon. Ses blessures étaient suffisamment graves pour l'empêcher de participer à Milan-Tarente cette année-là.
Parallèlement, sa concession a également évolué. L'enseigne Benelli a été retirée et remplacée par celle de la marque Ducati qu'elle représentait désormais.
Animé d'une détermination sans faille, il reprit la compétition l'année suivante et prit immédiatement les commandes du MotoGiro au guidon de sa Ducati 125. Le destin s'en mêla une fois de plus. Lors de la sixième étape, il fut victime d'une nouvelle chute spectaculaire, dévalant un talus et se blessant gravement, mettant ainsi un terme à sa saison. Les médecins évoquèrent même la possibilité qu'il ne puisse plus jamais marcher.
Des mois plus tard, son état s'améliora et la convalescence commença lentement, mais cette période marqua un tournant. Ces revers allaient le mener vers un nouveau chapitre qui façonnerait finalement l'avenir du motocyclisme italien.
LA FIN D'UNE ÉPOQUE ET LE DÉBUT D'UNE NOUVELLE VISION
En 1957, Tartarini participa à son dernier Giro d'Italia, cette fois dans la catégorie des 175 cm³. Une fois de plus, la chance ne lui sourit pas et il fut contraint à l'abandon lors de la troisième étape. Quelques mois plus tard, les courses sur route à travers l'Italie prirent fin brutalement suite à un tragique accident lors des Mille Miglia. Avec la suppression de ces épreuves, Tartarini se retrouva soudainement…
Cependant, cela ne l'a pas empêché de relever de nouveaux défis sur deux roues. Toujours sous contrat avec Ducati, il souhaitait honorer cet engagement de manière significative. Avec son ami proche Giorgio MonettiIl entreprit alors de tenter quelque chose qu'aucun Italien n'avait jamais fait auparavant : un voyage à moto autour du monde.
Cette décision marqua le début d'un nouveau chapitre extraordinaire qui allait influencer la création de
LE TOUR DU MONDE ET UN NOUVEAU DESTIN
Ducati a immédiatement adhéré au projet, conscient de l'immense publicité que pouvait générer une telle expédition. La marque a fourni deux Ducati 175 et a apporté son soutien inconditionnel. Le 30 septembre, les deux pilotes sont partis de Bologne, acclamés par une foule enthousiaste et recevant même la bénédiction du cardinal Lercaro, évêque de Bologne.
S'ensuivit près d'un an d'aventure à travers les continents. Tout au long de leur périple, Tartarini et Monetti rencontrèrent des défis, des dangers et vécurent des moments inoubliables. Ils consignèrent chaque étape dans une série de lettres régulièrement publiées par la presse spécialisée, captivant l'imagination des motards italiens et suscitant un vif intérêt dans tout le pays.
Le 5 septembre 1958, ils revinrent à Bologne où un accueil triomphal les attendait. Tartarini, déjà considéré comme le meilleur motocycliste de Bologne et l'un des pilotes les plus célèbres d'Italie, savait que le moment était venu de donner une dimension encore plus grande à sa réputation.
L'idée a pris forme clairement. Il était temps pour lui de devenir constructeur de motos et de donner vie à sa propre vision.
LES FONDEMENTS D'UNE NOUVELLE MARQUE
Tout au long de l'année 1959, Tartarini affina son idée, noua les relations commerciales nécessaires et jeta les bases de sa propre entreprise. Le projet fut officialisé le 4 février 1960. Italemmezeta a été fondée à Bologne dans le but déclaré de « construire et d'importer des motos et des cyclomoteurs ».
Le premier atelier opérationnel fut installé dans un semi-sous-sol de la Via del Piombo, tandis que les bureaux administratifs et le siège social se trouvaient Via Ugo Bassi. Dès ses débuts, l'entreprise privilégia la fabrication de ses propres machines plutôt que l'importation de motos complètes. Les premières créations d'Italemmezeta étaient équipées de moteurs de 125 cm³ fournis par le constructeur est-allemand. MZ (Motorradwerke Zschopau), marquant le début d'un parcours d'ingénierie indépendant qui allait bientôt se transformer en
UNE APPROCHE AUDACIEUSE DE L'INDUSTRIE ET DE L'INNOVATION
Dès le départ, il était clair que Tartarini n'avait aucune intention de suivre la voie traditionnelle. Sa réputation de coureur et la confiance acquise grâce à son Tour du Monde lui conféraient une audace rare dans le milieu. À une époque où l'Allemagne de l'Est était enfermée derrière le rideau de fer, il fit ce qui semblait impensable : entamer des négociations commerciales directes avec MZ.
Le plus remarquable n'était pas qu'il ait demandé, mais qu'il ait obtenu gain de cause. Ce fut la première d'une série d'occasions où Tartarini parvint à conclure des accords avec des fabricants qui n'avaient jamais envisagé auparavant de fournir des moteurs ou des composants à des entreprises externes. Sa détermination, alliée à sa crédibilité personnelle, lui ouvrit des portes restées fermées à presque tous les autres.
Malgré ces succès, son plan pour l'entreprise était mesuré. Pendant les deux premières décennies, il souhaitait qu'Italemmezeta reste un « semi-constructeur », assemblant des motos à l'aide de moteurs externes fiables. Le premier moteur entièrement conçu et produit sous sa propre marque n'arriverait qu'en 1980, mais les bases de l'innovation et de l'indépendance étaient déjà solidement établies.
LA NAISSANCE DE ITALJET IDENTITÉ
Dès le début, Tartarini a introduit une caractéristique qui allait définir tout son avenir.
C'était un cyclomoteur sportif et jeune, avec un nom qui ne pouvait pas être plus approprié :
En 1964, Mustang La série a été lancée avec la Mustang SS. Son impact fut immédiat. Malgré sa petite taille, la moto regorgeait d'innovations. Elle était dotée d'un cadre double berceau surélevé, une première sur un cyclomoteur, d'un grand réservoir à double bouchon (dont l'un abritait astucieusement le compteur de vitesse), d'une selle légère brevetée au profil audacieux et d'un guidon bas et sportif. Son élément phare était le frein avant : un système à double disque ventilé à quatre mâchoires, une conception digne des motos de compétition et un style à l'image de son esprit racing.
Ce caractère extrême, associé à une machine d'une telle simplicité, a rendu la Mustang SS inoubliable pour la jeunesse de l'époque. Son cadre à double berceau surélevé était une véritable première et a même inspiré par la suite Moto Guzzi, l'un des constructeurs italiens les plus prestigieux. Au fil de l'évolution du modèle, le réservoir et la selle ont été redessinés. Mustang Veloce, avec une forme qui faisait écho à la populaire série Aermacchi Ala, qui dominait aussi bien les circuits routiers que les circuits de course.
Une fois de plus, Tartarini a utilisé le style pour susciter l'envie. La gamme Mustang offrait aux jeunes de quatorze ans une machine qui reprenait l'allure et l'esprit des grosses cylindrées de leurs grands frères ou de leurs amis admiratifs. C'était une initiative intelligente et délibérée qui a renforcé
EXPANSION ET VISION GLOBALE
Durant ces mêmes années, Tartarini a commencé à pousser
L'obtention d'un distributeur exclusif en Californie constituait un exploit extraordinaire pour une entreprise d'à peine cinq ans. Cela montrait que
Cette période marqua également le début de l'ère la plus créative de Tartarini. Les modèles qui finirent par être produits en série ne représentaient qu'une fraction de ce qui était développé au sein de sa petite mais infatigable unité de recherche et développement. En réalité, ce « département » était composé presque exclusivement de Tartarini lui-même.
LE VAMPIRE 60 ET LE SAUT DANS LE TERRITOIRE DES GROSSES MOTOS
À la fin de 1965
Mais la créativité de Tartarini ne se limitait pas aux petites cylindrées. Il continua à travailler sur tout le spectre, des cyclomoteurs aux motos de haute performance. La même année, au Salon de l'automobile de Milan, il dévoila la Grifo 500, propulsé par un moteur Triumph anglais.
Pour une jeune entreprise qui s'était auparavant concentrée principalement sur les machines légères, la Grifo 500 représentait une initiative audacieuse et sans précédent.
La Grifo 500 a marqué un nouveau niveau d'ambition.
NÉGOCIER AVEC TRIOMPHE ET LA PUISSANCE DE LA VISION DE TARTARINI
Le partenariat avec Triumph a révélé des détails troublants. Dans la correspondance initiale entre les deux entreprises, on trouve des demandes écrites de Triumph insistant pour que toute la marque Triumph soit retirée des moteurs fournis.
Cela ne fait que souligner l'extraordinaire détermination qui animait la démarche de Tartarini. Son mélange d'assurance, de sens stratégique aiguisé et de ce que beaucoup ont décrit comme une sorte de « folie lucide » a atteint son apogée lors de ces négociations. Les mêmes lettres le montrent confirmant des plans de production pour des milliers d'unités, des chiffres qui dépassaient largement les capacités de production réelles, le réseau commercial ou la structure de service.
Triumph, déjà confrontée à la montée en puissance de ses concurrents japonais, accepta la collaboration. Tartarini était parvenue à percer les défenses d'une industrie britannique fière de ses racines, à un moment où elle était vulnérable, en obtenant des moteurs qu'aucun autre constructeur extérieur n'avait jamais pu se procurer.
Cet épisode constitue l'une des démonstrations les plus frappantes de la capacité de Tartarini à infléchir les circonstances grâce à sa conviction et à sa vision exceptionnelles.
LE PROJET ARIEL ET UNE NOUVELLE PAS DANS L'INDUSTRIE BRITANNIQUE
Durant cette période
Malgré cela, la tentative
LEVER LES BARRIÈRES DANS LES COLLABORATIONS EN EUROPE DE L'EST
Au milieu de l'intense activité de 1965,
Une fois de plus, il parvint à pénétrer des marchés généralement fermés aux marques étrangères. La collaboration avec Jawa-CZ s'avéra très fructueuse et se poursuivit pendant plusieurs années. À la fin des années 1960, entre 1969 et 1971, Tartarini renforça encore cette collaboration en devenant l'importateur italien officiel de la gamme de motos de motocross CZ, une ligne de motos qui avait remporté d'innombrables victoires au niveau international.
Cette période a renforcé
LE PROTOTYPAGE POUR D'AUTRES MARQUES ET L'ÉMERGENCE DE TARTARINI EN TANT QUE CRÉATEUR
En 1966
Dans la seconde moitié des années 1970, cette collaboration prit une importance particulière. L'influence de Tartarini en matière de design devint si forte qu'il était souvent considéré comme un maître en la matière. styliste DucatiIl a joué un rôle clé dans la transformation de modèles qui avaient eu du mal à susciter l'intérêt du public, tels que la gamme de moteurs bicylindres parallèles et la 860 GT, en leur donnant une identité plus attrayante et moderne.
Son succès dans ce domaine a consolidé sa réputation de l'un des concepteurs de motos les plus compétents et imaginatifs d'Italie.
LA RÉVOLUTION DES VÉHICULES À ROUES BASSES ET UNE NOUVELLE IDÉE DE LIBERTÉ
En 1967
Le cadre surélevé du berceau est resté une signature
Ce qui ajoutait à son charme, c'étaient les deux grands « yeux de dessin animé » à l'avant, inspirés des graphismes du casque du pilote légendaire. Renzo PasoliniL'alliance de créativité, d'audace et de plaisir accessible a séduit les jeunes cyclistes. Le Gò Gò est devenu un véritable succès commercial, non seulement en Italie, mais aussi à l'international.
UN NOUVEAU NOM, UNE PORTÉE PLUS LARGE ET UNE EXPLOSION D'IDÉES
Comme
À cette époque, la relation de longue date avec MZ avait pris fin. En 1967, la société adopta officiellement le nom
L'imagination de Tartarini, cependant, ne s'est jamais arrêtée. En 1968
L'essentiel n'est pas de savoir si Tartarini a inventé ce type de véhicule. Ce qui compte, c'est qu'il a été le premier en Italie à transformer ce concept en un véritable produit industriel et à le rendre largement accessible.
Cette même année a démontré
L'originalité du Grifon provenait de
LES FORCES ET LES LIMITES DU GRIFFON
Le châssis du Grifon était exceptionnel, bien supérieur à celui de nombre de ses concurrents et reflétant clairement
Le résultat fut une moto à la maniabilité exceptionnelle, légère et agile, dotée d'une identité visuelle saisissante, mais dont les performances mécaniques étaient limitées. La production étant restreinte, son prix de vente était supérieur à celui des modèles produits en masse par les grands constructeurs.
Au cours des prochaines années
LE PARTENARIAT AVEC FLOYD CLYMER ET L'INDIAN PROJECT
En 1968
L'envergure du projet était à la hauteur de la taille du marché américain. Clymer partageait le même esprit audacieux et anticonformiste que Tartarini, mais il agissait souvent avec un enthousiasme qui dépassait ses moyens financiers et matériels. Avant d'approcher
Après avoir vu
MINI-MOTOS, MAXI-MOTOS ET UNE VAGUE DE PROTOTYPES
Dans les années qui suivirent, Tartarini produisit une large gamme de modèles pour Floyd Clymer, allant des mini-motos aux machines de grosse cylindrée. Les maxi-motos étaient équipées de Velocette 500 et Royal Enfield 750 moteurs, et
Malgré l'ambition des modèles plus grands, ce sont les mini-motos qui ont connu un succès commercial immédiat et retentissant. Elles ont su séduire le marché américain et sont devenues le fruit le plus emblématique de cette collaboration. Les maxi-motos, quant à elles, se sont heurtées à de nombreux obstacles techniques et logistiques et ont finalement été produites en quantités très limitées.
Malgré cela, cette période a démontré
LA FIN DE L'ÈRE CLYMER ET LE SUCCÈS DES MINI-MOTOS
La mort subite de Clymer au début des années 1970 a brutalement modifié l'orientation de l'entreprise. Ses successeurs ont immédiatement mis un terme à tous les projets de motos de grosse cylindrée, abandonnant ainsi les projets les plus ambitieux impliquant de gros moteurs britanniques.
Les mini-motos, en revanche, ont continué à prospérer. Les ventes sont restées soutenues jusqu'au milieu des années soixante-dix, grâce notamment à…
Cette période a marqué la fin d'un chapitre mais a confirmé le succès solide de
SPÉCIAUX COURSE, NOUVEAUX SEGMENTS ET INNOVATIONS ORIGINALES
De retour en Italie,
Tartarini a également exploré le marché des moyennes cylindrées avec des modèles motorisés par le Jawa 350 moteur bicylindre, en expansion
Son travail sur un Ski-bob Le concept, sans lien avec la moto, restait néanmoins axé sur la vitesse et la maîtrise. Il a doté le prototype d'une suspension avant et d'un carénage profilé, permettant ainsi à l'équipe suisse commanditaire du projet de dominer toutes les compétitions auxquelles elle a participé.
Cette période a montré à quel point largement
LE CENTRE DE VITESSE ET LA NAISSANCE DES LÉGENDES DU MINI-CROSS
L'année 1968 s'est achevée avec l'inauguration de Centre de vitesse, que le magazine Motociclismo Décrit comme « le paradis des motards italiens », le Speed Center, inspiré d'un concept américain et à vocation purement commerciale, était une nouveauté en Italie, et probablement aussi en Europe. Ce grand magasin était entièrement dédié à la moto : grosses cylindrées, machines de course, un vaste choix d'accessoires, de pièces détachées et de vêtements. Plus de mille articles étaient disponibles sous un même toit. Le succès fut immédiat, attirant des passionnés venus de tout le pays, prêts à parcourir de longues distances pour s'y rendre et y faire leurs achats.
En 1969
L'idée était simple mais géniale. Il ne s'agissait pas de jouets, mais d'authentiques motos de motocross miniatures dont la taille, les performances et les capacités évoluaient au fur et à mesure que les jeunes pilotes progressaient. Elles permettaient aux enfants d'apprendre, de progresser et de participer à des compétitions, et sont devenues le point de départ de futurs champions dans de nombreux pays.
Dans ce secteur
RECORDS DE VITESSE MONDIAUX ET PUBLICITÉ NON CONVENTIONNELLE
En fin d'année, sur le circuit de Monza, Tartarini a personnellement établi plusieurs Records du monde de vitesse utilisant une cyclo-voiture à trois roues de sa propre conception. L'engin comportait deux roues directrices à l'avant et une roue motrice à l'arrière, alimentée par un moteur refroidi par liquide. CZ 250 moteur. De fortes pluies l'ont empêché de mener à bien l'intégralité de son programme de tentatives de record, mais les résultats obtenus restent significatifs.
Le choix de concourir dans une catégorie quasiment inconnue en Italie, et dont les records remontaient à plusieurs années et provenaient du Royaume-Uni, reflétait la philosophie promotionnelle unique de Tartarini. Son objectif a toujours été de générer un impact maximal à moindre coût, en privilégiant des méthodes audacieuses, originales et percutantes plutôt que la publicité traditionnelle.
La tentative de record à Monza incarnait parfaitement cela : une expérience technique audacieuse, un coup d'éclat médiatique et une déclaration puissante.
Publicité audacieuse, idées nouvelles et frontières inédites (1968-1970)
Au cours de ces années
En 1970
Le partenariat Yamaha et l'essor du Buccaneer (1970-1973)
En 1970
S'associer à un constructeur champion du monde comme Yamaha était une réussite majeure à une époque où les motos étrangères peinaient à s'imposer en Italie.
Alors que
La domination des Buccaneers et le passage au tout-terrain (1973-1978)
Le Boucanier Entré en compétition en 1973, il a immédiatement remodelé la catégorie Junior 125. Aermacchi, jusque-là force incontestée, s'est soudainement retrouvé dépassé.
La Buccaneer routière a continué d'évoluer grâce à des améliorations techniques qui l'ont maintenue au sommet de sa catégorie. Son succès a duré huit ans, non pas en raison d'une faiblesse du modèle, mais parce que les jeunes motards de la fin des années 1970 se sont tournés vers les motos tout-terrain. Malgré cela, la Buccaneer reste la plus populaire.
Après la fin du partenariat avec Yamaha, Tartarini s'est rapidement attelé à la recherche d'un nouvel allié commercial. En 1977, il a signé un accord avec Bultaco Afin d'importer et de distribuer leurs motos tout-terrain en Italie, conscients de l'évolution du marché et désireux de saisir l'opportunité offerte par l'essor du tout-terrain, une société dédiée a été créée pour gérer cette nouvelle activité. Sun International.
Pack-A-Way, nouveaux modèles expérimentaux et Italjet Son entrée en procès (1978–1982)
En 1978
Le modèle a évolué vers le Pack 2 En 1982, Piaggio lança le Pack, utilisant désormais la mécanique du Piaggio Ciao. Ce fut une étape majeure : Piaggio n’avait jamais fourni de moteurs à aucun autre constructeur. Le Pack connut rapidement un grand succès auprès des plaisanciers et fut même proposé de série sur certains bateaux. Il resta en service.
En utilisant les mécanismes du Piaggio Ape, Tartarini a ensuite créé le Ranger, un tricycle doté de deux grandes roues motrices à l'arrière et d'un train avant léger — le premier véhicule de ce type jamais commercialisé en Italie. Une version à deux roues a suivi, le SkipperElle arriva peu après, équipée d'un moteur Honda Italia 125 à quatre temps, démontrant une fois de plus que même le plus grand constructeur mondial faisait confiance à Honda.
Nombre de ces idées originales s'inspiraient de concepts japonais. Dès la fin des années 1960, Tartarini se rendait régulièrement au Salon de l'automobile de Tokyo et étudiait attentivement les publications japonaises, réinterprétant ces idées à travers son propre prisme du design pour créer des véhicules uniques destinés au marché italien.
En 1979
Cette décision a assuré un avenir aux clients de Bultaco et a marqué
Italjet La percée de [Nom de l'entreprise] dans les essais et ses premiers moteurs conçus en interne (1980-1981)
Le premier
L'année suivante
Légende
Croissance à travers les procès et l'arrivée du Tiffany (début des années 1980-1984)
Croissance à travers les procès et l'arrivée du Tiffany (début des années 1980-1984)
En 1984, la société a introduit le TiffanyLe cyclomoteur à grandes roues, distribué par Yamaha Europe et équipé du même moteur Piaggio Ciao que le Pack, s'inspirait des motocyclettes d'après-guerre. Marqué Tiffany, il était orné de la marque Tiffany.
L'ère du scooter et le retour du Grifon (1988-1999)
En 1988
Pourtant, la passion de Tartarini pour les motos ne s'est jamais éteinte. Au Salon de l'automobile de Milan de 1999, il a dévoilé la Grifon 900Tartarini, une moto naked au design saisissant, propulsée par un moteur trois cylindres Triumph, a suscité un enthousiasme unanime auprès du public et de la presse. Un nouveau succès pour Tartarini : un design audacieux, un concept novateur et, une fois de plus, la collaboration fructueuse d’un prestigieux constructeur britannique surfant sur une nouvelle vague de réussite.
Vélos électriques, innovation moderne et le retour mondial du dragster (années 2010 à nos jours)
Au cours de la dernière décennie
Grâce à des investissements majeurs dans la recherche & En matière de développement, l'entreprise continue de privilégier la qualité totale et les solutions d'ingénierie originales.
Depuis sa base à Castel Gu
Une étape majeure a été franchie dans 2018 avec le relancement du DragsterLe prototype dévoilé à l'EICMA 2018 est devenu un phénomène mondial instantané, suivi de milliers de réservations avant même la sortie du modèle de série final en 2019. Depuis sa renaissance, le Dragster est devenu